Le nouveau protocole de l’accord de pêche unissant le Sénégal et la Mauritanie depuis 2001 a été signé le 04 décembre à Nouakchott par le ministre mauritanien chargé de la Pêche, Nany Ould Chrougha, et son homologue sénégalais Oumar Guèye, a indiqué l’Agence mauritanienne d’information.
Compensations
D’une durée d’un an, il permet au Sénégal de bénéficier de « 400 licences de pêche pour la capture de 50 000 tonnes » de poissons « dont 12 tonnes seront débarquées en Mauritanie pour renforcer l’offre de poisson sur les marchés locaux », explique l’AMI. Le précédent accord, arrivé à terme à la mi-2014, accordait aux pêcheurs sénégalais 300 licences pour un quota de pêche de 40 000 tonnes, a indiqué l’AFP, citant des sources proches des délégations mauritanienne et sénégalaise.
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Les termes de cet accord ne changent pas pour ce qui est des compensations financières dues par le Sénégal. Leur montant est de 747 000 euros, dont 247 000 doivent être payés par le gouvernement sénégalais et le reste par ses pêcheurs titulaires des licences attribuées par Nouakchott.
De même source, l’accord de pêche entre Nouakchott et Dakar comprend aussi un volet lié à la formation et la recherche, pour une coopération « entre les institutions de recherches scientifiques et de surveillance maritime » des deux pays.
Incidents
Les pêcheurs sénégalais, particulièrement ceux de Saint-Louis (nord), sont confrontés à une raréfaction de la ressource dans leur pays due notamment à une surexploitation. Ils dépendent en partie des poissonneuses eaux de la Mauritanie voisine, selon des professionnels de la pêche.
Des incidents entre garde-côtes mauritaniens et pêcheurs artisanaux de Saint-Louis, souvent accusés de violer l’espace maritime mauritanien, sont fréquents depuis quelques années.
La pêche est un secteur essentiel de l’économie sénégalaise, occupant 17 % de la population active, soit près de 600 000 personnes, selon des chiffres officiels.
(Avec AFP)