Lors de son entretien avec François Hollande et son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en marge de la commémoration du débarquement en Provence, le 15 août, le président camerounais n’a parlé que d’une chose ou presque : la menace que fait peser Boko Haram sur le nord de son pays.
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"L’attaque contre le domicile du vice-Premier ministre Amadou Ali l’a traumatisé, confie un témoin des discussions. Biya nous a dit que cette fois il était décidé à mettre le paquet pour balayer Boko Haram du Cameroun. Certes, il avait déjà pris cet engagement fin juin lors du minisommet de l’Élysée, mais il a dû auparavant restructurer son état-major dans la région."
Paul Biya a également évoqué le dossier centrafricain avec ses interlocuteurs français, entre autres pour se renseigner sur le pedigree du nouveau Premier ministre, Mahamat Kamoun, dont il n’avait jamais entendu parler.