Nouvelle accusation de la justice égyptienne pour Mohamed Morsi, l’ancien président égyptien déchu par l’armée en juillet 2013. L’ancien chef d’État islamiste, qui encourt déjà la peine de mort dans plusieurs procès, est maintenant "accusé d’avoir livré au Qatar via la chaîne qatarie Al-Jazira des documents relevant de la sécurité nationale égyptienne au moment où il occupait le poste de président de la république (…), portant (ainsi) atteinte à la sécurité nationale du pays", a fait savoir, mercredi 27 août, l’agence de presse Mena.
La chaîne d’information qatarie, Al-Jazira, est également dans le viseur des autorités égyptiennes. Trois journalistes de son antenne anglophone, détenus en Égypte, ont été condamnés à des peines allant de 7 à 10 ans de prison, en juin dernier. Ils étaient accusés de soutenir la confrérie des Frères Musulmans, dont Mohamed Morsi est issu, en diffusant de fausses informations. De son côté, le Qatar condamne régulièrement la répression qui vise les pro-Morsi, depuis l’arrivée au pouvoir de l’ex-chef de l’armée, Abdel Fattah al-Sissi.
Outre l’ex-président Morsi, la quasi-totalité des dirigeants des Frères Musulmans se trouvent actuellement derrière les barreaux et encourent la peine de mort. Parallèlement, plus de 15 000 manifestants pro-Morsi ont été emprisonné tandis que des centaines d’autres ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs qui ont provoqué un tollé international.
(Avec AFP)