Le 29 juin, des combats ont éclaté entre l’armée congolaise et les miliciens Maï-Maï Yakotumba, qui ont pris le contrôle de quatre localités en un jour avant d’en être délogés et repoussés cinq jours plus tard. Les deux parties avaient utilisé des armes lourdes et légères, tuant au moins douze personnes, relate l’AFP.
« Plus de 80 000 personnes ont fui leurs domiciles suite aux combats entre l’armée et les Maï-Maï du 29 juin au 5 juillet dans le territoire de Fizi », a détaillé Maman Sidikou, chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), lors d’une conférence de presse à Bukavu, la capitale du Sud-Kivu. « La plupart de ces déplacés sans assistance sont regroupés essentiellement » dans trois sites, a-t-il ajouté, avant de qualifier son organisation de « préoccupée ».
3,7 millions de déplacés internes en RDC
Les Maï-Maï sont des groupes dits d’autodéfense, constitués sur une base essentiellement ethnique. Pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), nombre de ces groupes ont été armés par le pouvoir pour combattre les envahisseurs ougandais ou rwandais. Certains n’ont jamais désarmé. Ils sont hostiles au pouvoir de Kinshasa.
Le Sud-Kivu où se situent de nombreuses mines d’or est le lieu de divers trafics. Fin juin 2017, c’était le Nord-Kivu, lui aussi riche en minerais et métaux précieux, qui était le théâtre d’affrontements violents entre Maï-Maï et soldats congolais. L’ONU estime à 3,7 millions de personnes le nombre de déplacés internes en RDC.