« Des dépenses incongrues du directeur général, des voyages en jet privé et des contrats farfelus », ont énuméré les manifestants. Autant de griefs qui ont poussé les agents de Pétroci à annoncer une « grève illimitée » suite à l’appel du Syndicat national des entreprises pétrolières de Côte d’Ivoire.
« Nous sommes en grève jusqu’à ce que le gouvernement prenne ses responsabilités concernant la mauvaise gestion de Pétroci », a affirmé à l’AFP Ange-Didier Koutouan, le porte-parole des employés.
Un millier d’employés
« Nous réclamons un plan social » en cas de licenciement dans le cadre d’un projet de privatisation des actifs de l’entreprise, a-t-il également souligné.
La Pétroci, qui gère l’exploration, la production et la distribution de pétrole, emploie un millier de personnes en Côte d’Ivoire. Avec 28 champs pétrolifères identifiés, dont 23 attribués à des opérateurs étrangers, la production du pays a doublé entre juin 2015 et juin 2016 pour atteindre 45 000 barils par jour, selon les chiffres officiels.
Cette augmentation est due à la mise en exploitation de nouveaux champs, avait précisé en novembre le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, rappelant « l’ambition » de produire 200 000 barils par jour d’ici 2020.