Adel al-Jubeir, le ministre saoudien des Affaires étrangères s’est présenté mardi 4 juillet au sommet de l’Union africaine qui se tient à Addis-Abeba depuis lundi 3 juillet, a remarqué notre correspondante sur place. C’est la seconde fois qu’il assiste à un sommet de l’Union africaine.
Selon plusieurs sources concordantes, le ministre est en Éthiopie pour évoquer la crise diplomatique que traverse la région du Golfe depuis le début du mois de juin. Il a rencontré le président de l’UA, Alpha Condé, qui avait proposé sa médiation dans la crise du Golfe, ainsi que les délégations de l’Éthiopie, de la Somalie, du Bénin, de la Sierra Leone et du Libéria.
Le 5 juin, l’Arabie saoudite, mais aussi le Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’Égypte, rompaient leurs relations diplomatiques avec Doha, accusant l’émirat de soutenir « le terrorisme » et de se rapprocher de l’Iran, le grand rival de Riyad.
Ultimatum au Qatar
Le 22 juin, les mêmes pays ont transmis une série de requêtes au Qatar, à mettre en œuvre sous dix jours, exigeant notamment la fermeture des bureaux d’Al-Jazira, d’une base militaire turque ou encore la prise de distance avec l’Iran. Dimanche 2 juillet, les autorités qataries ayant rejeté implicitement ces demandes, l’ultimatum a été prolongé de 48h, à la demande du médiateur koweïtien dans la crise du Golfe. Cet ultimatum doit donc expirer ce mardi 4 juillet.
L’étau se resserre autour du Qatar, riche émirat du Golfe : de plus en plus de pays prennent leurs distances avec le petit État gazier. L’onde de choc a même touché l’Afrique où un certain nombre de pays ont déjà affiché leur soutien à Riyad.