"Les autorités judiciaires ont donné leur feu vert à une visite les 12 et 13 octobre en Algérie" du juge français Marc Trévidic, a annoncé, le 3 septembre, Tayeb Louh, ministre algérien de la Justice. Une décision qui intervient après deux reports du voyage du magistrat antiterroriste qui n’avait pas reçu, jusqu’ici, d’invitation officielle d’Alger.
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L’avocat des proches des religieux défunts, Me Patrick Baudouin, a salué l’annonce du ministre algérien. "Je prends acte avec satisfaction de cette déclaration à caractère officiel du ministre algérien de la Justice, dont j’espère qu’elle engage les autorités algériennes de manière définitive", a-t-il déclaré Me Baudouin.
Le juge Marc Trévidic et sa consœur Nathalie Poux avaient obtenu depuis novembre 2013 l’accord de principe des autorités algériennes pour assister à l’exhumation des têtes des moines enterrées à Tibéhirine, et à leur autopsie dans le but de faire la lumière sur leur assassinat.
L’autopsie par des Algériens
"La procédure d’expertise et d’autopsie sera assurée par des experts algériens", a précisé Tayeb Louh. Selon le ministre, le magistrat algérien en charge de ce dossier doit, de son côté, se rendre en France le 21 octobre pour mener des auditions.
Les moines avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère isolé de Tibéhirine, près de Medea (90 km au sud d’Alger).
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(Avec AFP)