L’affaire a éclaté jeudi 22 juin lorsque deux jeunes hommes se sont disputés dans un souk de Bir El Hafey, près de Sidi Bouzid, dans le centre de la Tunisie, l’un poignardant l’autre mortellement, ont indiqué des sources de sécurité à l’AFP.
Les deux jeunes appartenant à deux tribus différentes, le conflit a dégénéré et des proches de la famille de la victime ont incendié trois maisons appartenant à des membres de la tribu de l’auteur du crime, ont-elles ajouté.
Quatre policiers brûlés
Toujours selon l’agence de presse, les forces de l’ordre sont intervenues dans la nuit de jeudi 22 à vendredi 23 juin et ont fait usage de gaz lacrymogène, ce à quoi les protestataires ont riposté par des jets de cocktails molotov.
Quatre policiers ont été victimes de brûlures. L’un d’eux, atteint au troisième degré, a été transporté à l’hôpital des grands brûlés à Tunis, a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Deux autres policiers ont été blessés par des jets de projectiles, dont des pierres, et un véhicule de police a été incendié, a-t-il précisé.
Une « histoire banale » selon le gouverneur
Contacté par l’AFP, le gouverneur de Sidi Bouzid, Mourad Mahjoubi, n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, se contentant de qualifier les événements d’« histoire banale ».
Depuis la révolution de 2011, de telles violences entre factions tribales sont sporadiquement recensées, suite à des rixes ou à des conflits fonciers. Un couvre-feu a parfois été décrété dans certaines villes. Le 10 juin 2017, 78 personnes ont ainsi été blessées, dont une grièvement, lors d’affrontements entre deux tribus à Kébili, dans le sud de la Tunisie, en raison d’un différend foncier.