Bénin : la production de coton bat des records

La campagne de récolte (novembre à juin) qui vient de s’achever a vu la production de coton atteindre de nouveaux records selon des chiffres communiqués par le gouvernement à Cotonou.

Un paysan au milieu de sa récolte de coton. © Théo Renault pour Jeune Afrique

Un paysan au milieu de sa récolte de coton. © Théo Renault pour Jeune Afrique

Fiacre Vidjingninou

Publié le 16 juin 2017 Lecture : 2 minutes.

Au Bénin, la filière coton, pilier de l’économie nationale, vient de boucler une campagne inédite de récolte du coton. L’or blanc béninois n’avait plus connu pareille ascension depuis très longtemps : 453 012 tonnes ont été collectées dans les champs des producteurs au titre de l’année 2017, selon les chiffres communiqués par Olorounto Delphin Koudande, le ministre de l’Agriculture, jeudi 8 juin à Cotonou. C’est plus de deux fois la production de la campagne précédente (260 000 tonnes) et il faut remonter à plus de 12 ans en arrière pour retrouver le dernier record, 427 160 tonnes en 2005, toujours selon les chiffres du ministère.

Satisfaits de la nouvelle gouvernance, les membres de la Fédération nationale des coopératives villageoises de producteurs de coton (FN-CVP) sont allés remercier, de vive voix, le chef de l’État béninois lors d’une audience. Badou Tamou Gani, président de cette fédération, a alors pris l’engagement « de redoubler d’ardeur pour battre un nouveau record en 2018 avec plus de 500 000 tonnes de coton ».

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Le fruit des mesures prises par Patrice Talon ?

Les premiers mois de la présidence de Patrice Talon avaient été marqués par une série de mesures témoignant d’une certaine reprise en main de la filière de sa part. Celui qui est l’actionnaire majoritaire de la Société pour le développement du coton (Sodeco), et ancien vice-président de l’Association interprofessionnelle du coton (AIC, structure réunissant les producteurs, les égreneurs et les distributeurs d’intrants) avait mis fin aux réquisitions des usines d’égrenage de la Sodeco, rétabli l’accord − annulé en 2012 − qui délègue la gestion de la filière à l’AIC, et annulé 19,5 milliards de F CFA de dettes en souffrance dans la branche cotonnière.

Satisfecit donc la semaine dernière, à l’aune des gros chiffres de la campagne qui vient de s’achever. « Depuis mon arrivée au pouvoir, mon gouvernement n’a injecté aucun centime dans la filière coton, contrairement à mon prédécesseur qui a gaspillé 150 milliards de F CFA dans le coton sans aucun retour », a confié le chef de l’État à Jeune Afrique en marge de la cérémonie avec les cultivateurs de coton.

Mon gouvernement n’a injecté aucun centime dans la filière coton

Une hausse au Bénin qui s’inscrit aussi dans une embellie générale du coton ouest-africain, un secteur durement frappé ces quinze dernières années par de violentes chutes des cours, conjuguées, selon les pays, à des libéralisations douloureuses, des scandales financiers ou encore des problèmes de gouvernance.

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