Une kamikaze est entrée à Limani, sur la frontière avec le Nigeria, où elle s’est faite exploser « derrière l’école publique de la ville » vendredi 16 juin, a affirmé une source proche des services de sécurité, jointe par téléphone par l’AFP. « Il y a eu trois morts, dont deux civils et la kamikaze », a ajouté cette source. L’attaque a été confirmée à l’AFP par un responsable du comité local de vigilance.
Résurgence des attaques de Boko Haram
La région de l’Extrême-Nord est confrontée depuis plusieurs semaines à une résurgence d’attaques de Boko Haram, après des mois de relative accalmie. Dans la nuit du 9 au 10 juin, un militaire a été tué dans un autre attentat à Kolofata, à 10 km au sud-ouest de Limani. Début juin, neuf civils ont péri dans un double attentat-suicide dans la même ville.
Par ailleurs, jeudi 15 juin au matin, un membre du comité de vigilance (groupe d’autodéfense) de Sanda-Wadjiri, une petite localité de la région, a été tué et neuf blessés par des militaires en patrouille, selon la source de l’AFP proche des services de sécurité. « L’armée a fait une bêtise. Elle a tiré une roquette en direction des membres du comité de vigilance en faction », précise-t-elle encore, soulignant que les militaires nouvellement déployés dans la zone croyaient avoir à faire à des jihadistes.
Les comités de vigilance, formés d’habitants, sont chargés de prévenir les forces de sécurité de tout mouvement suspect pour limiter les attaques et attentats de Boko Haram.