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Maurice, une ambition africaine
Si Paul Bérenger et Navin Ramgoolam arrivent à trouver un accord sur une refonte de la Constitution, ils seront les grands perdants. "Ils" ? Le Mouvement socialiste militant (MSM) de Pravind Jugnauth et le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) de Xavier-Luc Duval. Depuis des années, ces deux formations politiques minoritaires profitent d’un système électoral fondé sur les alliances et sur le communautarisme pour s’imposer aux deux partis dominants, le PTr et le MMM.
En 2010, ils avaient conclu un accord avec le PTr. Un an plus tard, le MSM, fragilisé par un scandale politico-financier, claquait la porte. En juin dernier, c’est le PMSD, irrité par le rapprochement entre Ramgoolam et Bérenger, qui a quitté le gouvernement. "Ils ont de quoi être inquiets, assure le politologue Jocelyn Chan Low. En cas de réforme, ils n’auraient plus aucune chance de jouer un rôle."
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