Le gouvernement égyptien avait annoncé en avril 2016 la rétrocession à Riyad de deux petites îles inhabitées de la Mer rouge, Tiran et Sanafir, soulevant une vive controverse et déclenchant des manifestations contre le régime du président Abdel Fattah al-Sissi. Après plusieurs jours de débats mouvementés, la commission législative égyptienne a donné son feu vert, lundi 12 juin, avec 35 voix pour et 8 contre, à l’accord prévoyant leur rétrocession.
Les séances de discussion ont été marquées par de vives tensions, relate l’AFP, et ont été interrompues par des députés de l’opposition qui ont scandé des slogans contre cette mesure.
Un imbroglio juridique
L’accord doit encore être étudié par la commission parlementaire en charge des questions de Défense, avant la tenue d’un vote en séance plénière au Parlement, a précisé à l’AFP le député Ehab al-Khouli. Les autorités justifient la rétrocession en expliquant que les deux îles, situées près de la pointe Sud de la péninsule du Sinaï, à l’entrée du Golfe d’Aqaba, appartenaient à l’Arabie, mais que Riyad avait demandé en 1950 au Caire d’en assurer la protection.
Depuis, le dossier est tombé dans un imbroglio juridique. Les deux camps s’affrontent devant les tribunaux et plusieurs jugements contradictoires ont été prononcés par la justice sur cette rétrocession.