Dans un bref communiqué relayé par l’AFP, les autorités tunisiennes ont annoncé lundi 12 juin que les associations, nationales et internationales, installées sur le territoire disposaient « d’un délai d’un mois à compter de ce jour pour publier les aides financières étrangères dont elles disposent », conformément au décret-loi de septembre 2011 sur la liberté d’association. Ces informations devront être transmises au secrétariat général du gouvernement, d’après la même source.
Selon des chiffres officiels, il existe en Tunisie quelque 18 000 associations, dont plus de 3 000 ont été créées après la chute de la dictature en janvier 2011. Interrogée par l’AFP, une source gouvernementale a affirmé sous le couvert de l’anonymat que ce rappel à la loi s’inscrivait « dans le cadre de la lutte contre la corruption » actuellement menée par les autorités, sans autre précision.
Des enquêtes pour démanteler les réseaux
La lutte contre ce fléau qui gangrène la Tunisie vient de connaître un coup d’accélérateur avec le coup de filet effectué fin mai, marqué par l’arrestation d’une dizaine de personnes − hommes d’affaires et contrebandiers présumés.
Mercredi 7 juin, le porte-parole du gouvernement, Iyed Dahmani, a promis que cette « politique d’État » anticorruption allait se poursuivre, tout en appelant l’opinion publique à la patience. « Cette action va se poursuivre et les enquêtes […] vont conduire à l’avenir à démanteler le reste de ces réseaux », a-t-il affirmé, assurant que le gouvernement ne menait pas de campagne « sélective », comme il en a été soupçonné.