Le juge d’instruction à la Cour d’appel de Casablanca a décidé de placer en détention provisoire Nasser Zefzafi et six militants du mouvement de contestation, a indiqué mardi 6 juin Abdessadek El Bouchtaoui, l’un des avocats de la défense.
De « nombreuses » accusations, « lourdes » et « exagérées », pèsent sur le leader de la fronde, a ajouté l’avocat dans une vidéo diffusée sur Facebook à l’issue de l’audience.
Nasser Zefzafi avait été transféré le 29 mai, le jour de son arrestation, dans les locaux de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca, avec d’autres membres de son mouvement, le Hirak. Il risque plusieurs années de prison ferme.
Une vingtaine de personnes en détention
Nasser Zefzafi, était initialement recherché pour avoir interrompu le 26 mai le prêche d’un imam dans une mosquée. Une quarantaine de personnes ont été interpellées depuis, une vingtaine ont été présentées au parquet à Casablanca et placée en détention.
Comme chaque soir depuis dix jours, quelques centaines de personnes ont de nouveau manifesté, sans incident, dans la nuit de lundi 5 juin à mardi 6 juin, dans la ville d’El Hoceima, théâtre depuis sept mois d’un mouvement de contestation.