« Dans le respect de notre environnement, nous continuerons à faire prospérer notre agriculture, vers l’indépendance alimentaire du Gabon. » Voici le dernier tweet du président gabonais Ali Bongo Ondimba, datant du 7 février 2017, il y a donc près de quatre mois. Une éternité sur le réseau social Twitter, où @PresidentABO avait pourtant habitué ses 68 300 abonnés à une certaine assiduité.
Dans le respect de notre environnement, nous continuerons à faire prospérer notre #agriculture, vers l’indépendance alimentaire du #Gabon
— Ali Bongo Ondimba (@PresidentABO) February 7, 2017
Le chef de l’État tweetait ainsi régulièrement, voire plusieurs fois par jour, depuis l’Union africaine, depuis Libreville ou encore au sujet de la Coupe d’Afrique des nations, que le Gabon a accueillie en janvier. Est-ce la défaite des Panthères au premier tour qui a poussé ABO à déserter Twitter, mais aussi Instagram et Facebook, où il n’est pas non plus apparu depuis février ?
Un motif politique
Selon des indiscrétions proches de la communication présidentielle, il n’en est rien. La motivation du chef de l’État est même purement politique puisqu’elle est liée au dialogue politique national, débuté en mars et achevé le 26 mai dernier. « La classe politique a occupé le devant de la scène et nous l’avons laissée travailler », confie à Jeune Afrique un proche, qui vante les mérites de cette relative mise en retrait.
En attendant la reprise des activités numérique d’ABO, les adeptes du président gabonais pourront toujours se rendre sur la page Instagram ou le compte Twitter de la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba. Celle-ci continue d’alimenter ses « followers » en photos en tout genre, concernant sa fondation ou, de façon plus intime, la célébration familiale de la dernière fête des mères. Pour la politique, il faudra patienter.
" On ne peut donner que deux choses à ses #enfants : des racines et des ailes. " Bonne fête à toutes nos #mamans du #Gabon. pic.twitter.com/iQcb5FGVWz
— Sylvia Bongo Ondimba (@Sylviabongo) May 28, 2017