« Les données mobiles ont été désactivées », s’est brièvement contenté de dire Zadig Abrha, vice-ministre des communications éthiopien, en guise d’explication de la coupure d’internet qui est en cours depuis mardi soir dans la pays. Ce sont les autorités éthiopiennes qui ont décidé de cette mesure qui a affecté des institutions telles que l’Union africaine (UA) et une commission de l’ONU, basées à Addis-Abeba. Les données mobiles sont utilisées sur les téléphones ou les smartphones mais aussi dans de nombreuses sociétés ou institutions et par des particuliers pour accéder à l’internet dans leurs locaux ou chez eux, via des cartes sim.
Les étudiants éthiopiens sont actuellement en train de passer des examens
En juillet 2016, internet avait déjà été coupé après que l’épreuve d’anglais du concours d’entrée à l’université avait été diffusée en mai sur internet, ce qui avait amené le ministère de l’Éducation à annuler tout l’examen. Selon le journal britannique The Guardian, les raisons de la coupure actuelle seraient similaires. En effet, les étudiants éthiopiens sont actuellement en train de passer des examens.
Ethiopia reportedly cutoff internet -for z 3rd time in 12 months -fearing activists will leak a scheduled national exam as they did last yr. https://t.co/1vPi3zrXAg
— Mohammed Ademo (@OPride) May 30, 2017
Enfin, le gouvernement éthiopien avait déjà eu recours au contrôle d’internet durant plusieurs semaines l’année passée pendant que le pays était le théâtre d’importantes manifestations antigouvernementales sans précédent depuis 25 ans et violemment réprimées. Mais ces manifestations ont depuis perdu en intensité, notamment à la suite de l’instauration de l’état d’urgence.