Ce 25 mai, la justice américaine a infligé un nouveau camouflet à Donald Trump au sujet de l’une de ses mesures les plus controversées. Elle a confirmé en appel la suspension de son décret anti-immigration qui interdisait l’accès au territoire américain aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane.
« Nous avons gagné », a tweeté Omar Jadwat, l’avocat des associations selon qui le président américain avait volontairement visé les musulmans dans son décret, violant ainsi la Constitution.
#NoMuslimBanEver pic.twitter.com/ldAJuWQhFO
— Omar C. Jadwat (@OmarJadwat) May 25, 2017
« Le Congrès a accordé au président un large pouvoir pour interdire l’entrée des étrangers, mais ce pouvoir n’est pas absolu », a écrit dans la décision le juge Roger Gregory, président de la cour d’appel de Richmond, capitale de l’État de Virginie.
« Justice politisée » pour Trump
Selon l’arrêt, ce pouvoir « ne peut être incontrôlé quand, comme en l’espèce, le président y a recours à travers un décret qui porte des conséquences dommageables irrémédiables pour des personnes dans tout le pays ».
La Constitution des États-Unis interdit la discrimination religieuse. Pour les opposants au décret, l’animosité de Donald Trump vis-à-vis de l’islam ne faisait aucun doute. Ils l’avaient plaidé le 8 mai dernier lors d’une audience solennelle devant la cour d’appel fédérale de Richmond.
Le fameux décret ainsi que sa deuxième mouture avaient été bloqués par les tribunaux en février et mars. Ces deux suspensions avaient été dénoncées par Donald Trump comme symptomatiques d’une « justice politisée ».