Dix jours après son élection, le président français s’affirme en chef des armées en rendant visite ce vendredi aux 1 500 soldats de l’opération Barkhane engagés depuis quatre ans dans la lutte contre le terrorisme islamiste qui sévit au nord du pays. Cependant cette démonstration de sa stature de chef d’État ne saurait masquer une situation marquée par un « niveau d’insécurité sans précédent » selon la FIDH.
Les groupes terroristes continuent de prospérer et progressent même vers le centre, l’opération Barkhane, qui a pris le relais de Serval, s’est élargie à toute la zone sahélienne au-delà du Mali, et les accords de paix signés en 2015 entre les autorités et les rebelles peinent à se concrétiser. La seule réponse militaire enclenchée par son prédécesseur montre clairement ses limites.