En un an, « plus de 421 tonnes de sacs en plastique, 70 machines de fabrication, 16 véhicules » ont été saisies et 55 personnes interpellées lors d’opérations de démantèlement de plusieurs unités clandestines de fabrication, indique un communiqué du ministère de l’Intérieur, mercredi 26 avril.
Depuis son entrée en vigueur, la législation baptisée « zéro mika » (« zéro plastique » en arabe) est appliquée scrupuleusement, dans les boutiques et supermarchés, notamment dans les grandes villes.
Elle contribue manifestement à la lutte contre la pollution au quotidien au Maroc, alors que ces sacs plastique sont un fléau dans de nombreux pays africains.
Sacs de substitution
Les Marocains utilisent désormais des sacs de substitution en tissu. Un fonds de 20 millions d’euros a par ailleurs été mis en place par le ministère de l’Industrie pour accompagner les entreprises touchées par la loi.
Début 2017, le gouvernement avait salué les « résultats encourageants » de l’opération, estimant que l’utilisation des sacs plastique était « quasiment éradiquée » dans le pays.
Pays pionnier
Avec cette législation, le royaume était devenu l’un des premiers pays africains, aux côtés du Rwanda, à bannir totalement les sacs plastique.
En octobre 2016, le pays a accueilli la conférence internationale sur le climat COP22, et a engagé ces dernières années une stratégie volontariste en matière d’énergies « vertes » et de développement durable.