Cette date officielle a été retenue au terme de concertations avec le gouvernement, les partis politiques et la société civile, a-t-il indiqué le lundi 3 avril lors d’une conférence de presse. Une date symbolique puisque le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi s’immolait en pleine place publique, déclenchant ainsi le soulèvement populaire qui fit chuter Ben Ali un mois plus tard.
La date du 26 novembre avait dans un premier temps été suggérée, tandis que certains partis réclamaient un report du scrutin à mars 2018. Chafik Sarsar avait toutefois insisté sur la nécessité de tenir ces élections municipales dans les plus brefs délais. Les premières depuis la chute du régime de Zine el Abidine Ben Ali en janvier 2011.
Premières municipales en près de 7 ans
Cela fait près de sept ans que les villes tunisiennes sont gérées par des « délégations spéciales », en charge des affaires courantes. L’important retard dans l’organisation du scrutin a contribué à la dégradation sensible du cadre de vie des Tunisiens (infrastructures déficientes, problèmes de ramassage des ordures etc…).
Après l’adoption d’une Constitution et la tenue d’élections législatives et présidentielle en 2014, la tenue des municipales doit permettre d’ancrer le processus démocratique au niveau local. Le blocage s’expliquait notamment par les tractations au Parlement autour de la nouvelle loi électorale, dont l’adoption n’a eu lieu qu’en janvier dernier.
Celle-ci autorise finalement le vote des forces de sécurité et de l’armée (soit quelque 130 000 personnes) aux élections municipales mais aussi régionales, un second scrutin local qui sera organisé ultérieurement.