Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, les aura fait patienter quelques heures. Mais il a finalement accepté de les recevoir, devant l’ampleur que prenait la contestation. Mercredi 15 octobre, il s’est ainsi entretenu pendant près de trois heures, selon l’APS, dans le bloc des conseillers à la présidence de la République (ancien siège du ministère des Affaires étrangères), avec une délégation représentant les agents de police relevant des Unités républicaines de sécurité qui avaient organisé un rassemblement devant la présidence de la République.
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Ces policiers protestataires, qui ont aussi organisé mardi une marche pacifique à Alger, suivie d’un rassemblement devant le palais du Gouvernement, s’étaient déplacés mercredi matin devant le siège de la présidence de la République, afin de faire entendre leurs revendications. Dans une déclaration à la télévision, Abdelmalek Sellal a annoncé la tenue d’une reunion interministérielle pour étudier les revendications matérielles des policiers.
Selon plusieurs sources concordantes, les protestants réclament de meilleures conditions de travail, la création d’un syndicat ainsi que le départ du général Abdelghani Hamel, nommé à la tête de la police nationale en juillet 2010. Cette mobilisation est une première en Algérie, la loi n’autorisant pas les membres des forces de sécurité à manifester ou à faire grève sous peine de sanctions.
L’intervention d’Abdelmalek Sellal à la télévision algérienne (en arabe)
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Par Mathieu OLIVIER
