JO 2016 : Papa Massata Diack rejette les accusations de corruption

« Acharnement indigne », « accusations infondées »… Alors qu’il est accusé d’avoir touché de l’argent en octobre 2009 dans le cadre du processus d’attribution des JO 2016 à Rio, Papa Massata Diack se défend de toute irrégularité, estimant que l’enquête qui l’accuse n’est « pas sérieuse ».

Papa Massata Diack, le fils de l’ex-président de la fédération internationale d’athlétisme Lamine Diack, dans sa maison à Dakar, le 7 février 2017. © Sylvain Cherkaoui / Jeune Afrique

Papa Massata Diack, le fils de l’ex-président de la fédération internationale d’athlétisme Lamine Diack, dans sa maison à Dakar, le 7 février 2017. © Sylvain Cherkaoui / Jeune Afrique

Publié le 6 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

Fils de l’ancien président de la puissante Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) Lamine Diack, il fait l’objet, tout comme son père, d’une enquête judiciaire en France, qui a débouché sur la mise en examen de son père pour corruption et blanchiment aggravé.

À l’origine, cette enquête était censée se concentrer sur des soupçons de corruption au sein de l’IAAF, Lamine Diack étant soupçonné d’avoir couvert contre rémunération des contrôles antidopage d’athlètes russes. Il existe désormais deux autres procédures : une information judiciaire sur Tokyo 2020 et une enquête préliminaire du Parquet national financier sur Rio 2016.

la suite après cette publicité

Papa Massata Diack, qui se trouve « au coeur du dossier » selon une source de l’AFP proche de l’enquête, est visé par un mandat d’arrêt international émis par la France depuis décembre 2015.

Des « accusations infondées »

« Rio a gagné de manière nette », répète-t-il à l’agence de presse, lui qui s’était jusqu’à présent peu exprimé dans les médias. Il indique ainsi à l’AFP ce lundi 6 mars réfuter « de la manière la plus virulente » les accusations du quotidien français Le Monde.

Dans un article daté du samedi 4 mars, le journal du soir affirme qu’1,5 million de dollars lui a été versé par une société brésilienne, le 29 septembre 2009, soit trois jours avant le vote à Copenhague du Comité international olympique (CIO) pour l’attribution des JO 2016. À l’époque, son père était président de l’IAAF et membre votant du CIO.

la suite après cette publicité

Le versement d’un million et demi de dollars aurait été effectué depuis l’un des comptes de la société Matlock Capital Group, liée à l’homme d’affaire brésilien nommé Arthur César de Menezes Soares Filho.

« Cette société brésilienne se trouve être un client », a fait remarquer, sans plus de détails, Papa Massata Diack qui parle « d’accusations infondées ».

Les magistrats soupçonnent des manœuvres destinées à acheter les votes de membres du CIO.

la suite après cette publicité

Arthur Cesar de Menezes Soares Filho est connu pour ses excellentes relations avec Sergio Cabral (Parti du mouvement démocratique brésilien, centre), gouverneur de l’État de Rio entre janvier 2007 et avril 2014, aujourd’hui en prison pour corruption, explique Le Monde.

Selon le journal, « les magistrats soupçonnent des manœuvres destinées à acheter les votes de membres du CIO lors de la désignation » de Rio comme hôte des Jeux.

« Qu’on vienne au Sénégal enquêter »

« Il y a un acharnement indigne créé autour de cette affaire, alors que l’enquête n’est pas sérieuse et n’a pas été faite de manière professionnelle et contradictoire », a encore rétorqué Papa Massata Diack, qui fut consultant marketing de l’IAAF jusqu’en 2014.

« Qu’on vienne au Sénégal enquêter et que je puisse répondre officiellement au lieu d’organiser des fuites dans la presse », a-t-il ajouté. Recherché par la justice française, il vit actuellement à Dakar et le gouvernement sénégalais a indiqué qu’il nne comptait pas l’extrader vers la France.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires