Reconnu coupable « d’homicide volontaire avec préméditation », Chouaib Oultache a été condamné à mort par le tribunal criminel d’Alger. Cette peine, prononcée après plus de trois heures de délibéré, est conforme aux réquisitions du parquet.
La défense a huit jours pour se pourvoir en cassation, les verdicts du tribunal criminel n’étant pas susceptibles d’appel.
Menacé avec un coupe-papier
Sept ans plus tôt, le 25 février 2010, Chouaib Oultache avait ouvert le feu sur Ali Tounsi, alors chef de la Direction générale de la Sûreté nationale, après une entrevue houleuse, selon l’accusation.
Proche collaborateur de la victime, l’accusé était alors à la tête de la division héliportée de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Après le meurtre, il s’était justifié en expliquant que son supérieur le menaçait avec un coupe-papier. Mais le tribunal n’a pas retenu la thèse de la légitime défense.
« Nous requérons l’application de la peine capitale contre l’accusé au vu de la gravité du crime commis contre le premier responsable du corps de la police dans son bureau », avait lancé le représentant du ministère public Larbi Lakrout.
Toujours prononcée, la peine de mort n’est plus appliquée en Algérie en vertu d’un moratoire datant de 1993.