Il y a encore quelques mois, les responsables nigérians se plaignaient auprès des diplomates occidentaux de la passivité des Camerounais dans la lutte contre Boko Haram.
Ils se désolaient de l’interdiction qui leur était faite de poursuivre les jihadistes sur le sol camerounais.
Aujourd’hui, ce sont les autorités camerounaises qui pestent contre le voisin nigérian, tandis que les militaires réclament à leur tour un droit de poursuite.
"Si le Nigeria n’est pas capable de régler le problème, on va y aller", souffle l’un d’eux. C’est déjà un peu le cas.
Selon une source diplomatique, l’armée camerounaise n’a certes pas encore posé le pied en territoire nigérian, mais son artillerie bombarde régulièrement des positions de Boko Haram non loin de la frontière.