« Si leur entreprise avait réussi, elle aurait détruit la vie de millions d’Angolais », a déclaré Edelvasse Matias, le procureur du tribunal de Luanda, qui a requis jeudi contre 37 personnes des peines de six à huit ans de prison. Leur crime : « Avoir pour objectif de fomenter des troubles contre l’État angolais et d’affecter l’intégrité du président José Eduardo dos Santos. »
Dévoilée le 25 novembre dernier par les médias d’État angolais, l’affaire avait créé la surprise dans l’opinion publique, car la tentative de coup d’État remonterait au 30 janvier 2016. Selon l’accusation, les putschistes présumés avaient été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à envahir le palais présidentiel et la radio-télévision nationale.
« Un procès politique »
Au cours de leur procès, qui a débuté en novembre et s’achèvera avec le verdict du juge le 1er mars, l’accusation les a présentés comme des membres de l’ex-rébellion de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita).
« C’est un procès politique, a dénoncé leur avocat Assureria Sebastiao. Le seul crime des accusés, c’est d’avoir possédé illégalement des armes qui devaient servir à une société de sécurité privée. Ils sont innocents des autres crimes. » L’avocat a rejeté les charges de l’accusation et a plaidé l’acquittement.
De son côté, l’Unita, aujourd’hui devenue le principal parti d’opposition du pays, a catégoriquement nié être impliqué dans cette affaire.
Âgé de 74 ans et au pouvoir depuis 1979, le président dos Santos a annoncé au début du mois qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat à la tête du pays aux élections générales prévues en août prochain.