Parmi eux figure le chef de ce mouvement, dont l’identité n’a pas été dévoilée. « Les membres de ce mouvement étaient en possession de documents encourageant le ralliement à leur doctrine », selon un communiqué de la direction générale de la sûreté nationale, diffusé via la radio publique mercredi 22 janvier.
Cinq d’entre eux dont leur chef ont été incarcérés et quatre autres ont été placés sous contrôle judiciaire, a précisé le communiqué. Les autres ont été libérés. Le parquet a ouvert une enquête pour « création d’association sans autorisation, atteinte à la religion musulmane et prosélytisme ».
C’est la première fois que la police algérienne fait état d’une opération contre les adeptes de ce mouvement. Ces dernières semaines, les médias locaux avaient rapporté l’arrestation de dizaines d’adeptes de l’ahmadisme dans plusieurs régions du pays. L’ahmadisme, fondé par Mirza Ghulam Ahmad (1835-1908) au Penjab (nord-ouest de l’Inde), est apparu en Algérie au début des années 1990, selon l’islamologue algérien Saïd Djabelkheir.
Une secte depuis 1973
Ce mouvement a été déclaré comme secte non liée à l’islam en 1973 par l’organisation de la coopération islamique (OCI), basée à Jeddah. Les Ahmadis sont convaincus que Mahomet n’est pas le dernier prophète. « Le dirigeant de ce mouvement en Algérie s’appelle Mohamed Ghali et l’ahmadisme compte quelque centaines d’adeptes dans le pays », indique Saïd Djabelkheir.