Maroc : le Rif, histoire d’une région rebelle

Depuis le décès tragique du marchand de poissons Mohcine Fikri en octobre, la ville d’El Hoceima ne décolère pas. Un climat social qui trouve ses origines dans les blessures profondes laissées par les anciennes puissances coloniales ainsi que le régime de Hassan II.

Le cannabis du Rif est en train d’être remplacé progressivement par d’autres cultures. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

Le cannabis du Rif est en train d’être remplacé progressivement par d’autres cultures. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 9 février 2017 Lecture : 1 minute.

Il est mort le 28 octobre dans des circonstances horribles. Depuis, la région d’El Hoceima, chef lieu du Rif, connaît des manifestations répétitives, incapable d’oublier. À la mémoire de Mohcine Fikri, marchand de poisson happé par une benne à ordures, un groupe de jeunes, qui ne se revendique d’aucune organisation syndicale ou politique, demande la cessation de la hogra (persécution).

Dernier événement en date : des échauffourées ont éclaté entre ce groupe et les forces de l’ordre, dimanche 5 février, suite à l’organisation d’un sit-in commémorant le 54ème anniversaire de la mort de Abdelkrim El Khattabi, leader de la rébellion du Rif contre l’occupation espagnole.

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Bilan: une trentaine de blessés parmi les policiers. Les autorités marocaines tentent les voies du dialogue. Mais sans arriver à calmer des rifains qui demandent au régime la réhabilitation d’une région encore hantée par son passé.


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