Les déplacés viennent pour beaucoup des villes au sud de la capitale Djouba, dans l’État méridional d’Équatoria-Central, a précisé le conseiller spécial pour la prévention des génocides des Nations unies, Adama Dieng. Et de nombreux réfugiés font état de massacres de civils, de maisons détruites et de violences sexuelles.
« Le président Salva Kiir a promis de mettre fin à la violence et de ramener la paix, mais on assiste toujours à des affrontements et le risque que des atrocités de masse se produisent est toujours présent », a expliqué le conseiller dans un communiqué.
Une crise humanitaire catastrophique
Adama Dieng est particulièrement inquiet de la situation à Kajo-Keji, où les civils ayant fui la région disent craindre des violences de masse. Après divers retards, une mission de maintien de la paix de l’ONU est arrivée dans la ville dimanche pour surveiller la situation.
Le Soudan du Sud a gagné son indépendance du Soudan en 2011 mais il s’est enfoncé dans la guerre en décembre 2013. Un conflit interne qui a fait des dizaines de milliers de morts et a conduit trois millions de personnes à fuir leur maison.
Après quatre années de guerre, la crise humanitaire dans le pays est catastrophique. On estime que plus de six millions d’habitants, soit la moitié de la population, ont besoin d’une aide urgente. Les organisations humanitaires craignent que ce nombre n’augmente de 20 % à 30 % dans le courant de l’année.