« Quand il est arrivé à l’aéroport, il a été escorté dans une pièce par trois hommes, avant même de passer par l’immigration ou la douane », a affirmé Telda Mawarire, la sœur du pasteur, ajoutant ne pas avoir davantage d’informations. L’arrestation a été confirmée par l’avocat du pasteur, Harrison Nkomo, qui a ajouté que son client avait été conduit à un poste de police.
Sitting in Central Police Law & Order with his lawyers awaiting a charge. Is returning home a crime? #FreePastorEvan #ThisFlag pic.twitter.com/PgmEhDC8t0
— #ThisFlag ?? (@ThisFlag1980) February 1, 2017
#ThisFlag
Figure de la contestation sociale au Zimbabwe, bien que n’étant affilié à aucun parti politique, Evan Mawarire, 39 ans, s’est fait un nom en avril dernier, en publiant sur son compte Facebook une vidéo dans laquelle il exprime drapeau sur les épaules, son ras-le-bo.
Il explique ne pas être en capacité de financer la scolarité de ses deux filles, et fustige un gouvernement négligent, qui s’est abandonné à la corruption alors que le pays sombre dans la crise économique depuis plus de quinze ans et que 90% des Zimbabwéens n’ont pas de travail formel.
La vidéo a ensuite tourné sur les réseaux, agrémentée du mot-clé #ThisFlag (#Cedrapeau), devenant l’origine d’une véritable campagne de l’opposition au régime de Robert Mugabe.
Exil en Afrique du Sud
Accusé d’inciter à la violence et brièvement arrêté à Harare, le pasteur a quitté le Zimbabwe en juillet dernier, après plusieurs jours de grève générale et pacifique dans le pays.
Il s’est exilé en Afrique du Sud, cherchant des soutiens jusqu’aux États-Unis et appelant régulièrement la population à continuer la grève.