Outre l’élection du nouveau président de la Commission de l’Union africaine, c’était l’événement le plus attendu de ce 28e sommet des chefs d’État de l’organisation : lundi 30 janvier, quatre mois après qu’elle a été déposée, la demande d’adhésion du Maroc a été officiellement acceptée.
Le royaume chérifien est ainsi admis après un long travail diplomatique à travers tout le continent, qui a suscité quelques tergiversations.
Lors du huis-clos des chefs d’État, tous les pays ont exprimé leur position. Si 39 ont répondu positivement, une dizaine a exprimé des réserves. Le nouveau président en exercice de l’UA, Alpha Condé, a ensuite déclaré que la majorité devait triompher.
« Pour une Afrique forte sur la scène internationale »
« La conférence des chefs d’État a tranché. Nous nous félicitons de ce retour qui permettra, avec le Maroc, de continuer encore plus loin pour une Afrique unie pour une Afrique forte sur la scène internationale », a réagi Ibrahim Abani, secrétaire général de la Communauté des États sahelo-sahariens (Cen-Sad)
La république sahraouie souhaite la bienvenue au Maroc.
Mohamed Salem Ould Salek, ministre sahraoui des Affaires étrangères, a de son côté évoqué un « débat démocratique ». « Dès lors que le Maroc n’a pas posé de conditions ni fait de réserves sur l’acte constitutif, notamment les articles 3 et 4 qui reconnaissent les frontières issues de la colonisation, on le prend au mot. La république sahraouie souhaite la bienvenue au Maroc. Tous les États, y compris les amis du Maroc ont déclaré qu’ils travailleront pour que la RASD et le Maroc résolvent le problème », a-t-il notamment déclaré.