
Le pape François et al-Sissi le 24 novembre 2014 au Vatican. © Gabriel Bouys/AFP
À l’issue de son entretien d’une vingtaine de minutes avec le président Abdel Fattah al-Sissi au Vatican, le pape François a souhaité lundi voir l’Égypte poursuivre la « voie du dialogue interreligieux » pour une « coexistence pacifique » pendant la transition politique.
C’est la première visite du chef de l’État du plus grand pays arabe au Saint-Siège. En marge de sa tournée en Italie et en France, Abdel Fattah al-Sissi, élu en juin avec plus de 96 % des voix, s’est rendu, le 24 novembre, au Vatican pour s’entretenir avec le pape François.
La rencontre a duré 22 minutes. « Vous représentez une grande valeur pour toute l’humanité », a déclaré en arabe le président égyptien, selon des journalistes présents.
Selon un communiqué du Vatican, les entretiens entre les deux hommes ont été « cordiaux ». Ils ont permis de souligner « la solidarité de l’Église avec l’ensemble du peuple égyptien au cours de cette période de transition politique ».
« Le souhait a été exprimé que (…) la coexistence pacifique puisse être renforcée entre toutes les composantes de la société » égyptienne, a souligné le Saint-Siège, évoquant « les garanties approuvées par la nouvelle Constitution sur la protection des droits de l’homme et la liberté religieuse ».
Des Coptes qui représentent 10 % de la population égyptienne
« La voie du dialogue interreligieux doit pouvoir être poursuivie », a ajouté le communiqué. Si une écrasante majorité des 86 millions d’Égyptiens sont musulmans sunnites, les Coptes – des chrétiens essentiellement orthodoxes – représentent tout de même 10 % de la population et souffrent de discriminations, voire de violences.
Le rôle de l’Égypte « dans la promotion de la paix et de la stabilité au Proche-Orient et en Afrique du Nord » a été également abordé, aussi bien avec le pape qu’avec son secrétaire d’État, Pietro Parolin.
>> Lire aussi : France-Égypte : le climat se réchauffe
(Avec AFP)