Économie

Ghana : un ministre du président Nana Akufo-Addo menacé d’une enquête pour corruption

Des députés ghanéens ont réclamé lundi l’ouverture d’une enquête sur des allégations de tentative de corruption visant un ministre du nouveau gouvernement du président Nana Akufo-Addo.

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Mis à jour le 30 janvier 2017 à 15:35

Le nouveau président Nana Akufo-Addo, ici lors de la cérémonie d’investiture, a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités. © AP/SIPA

Le ministre de l’Énergie Boakye Agyarko est soupçonné d’avoir tenté de soudoyer certains membres de l’opposition siégeant au comité parlementaire d’examen des candidatures. Il aurait offert à chacun 3 000 cedi (658 euros) pour approuver sa nomination au gouvernement.

La polémique a éclaté vendredi, suite aux accusations d’un député du Congrès National Démocratique (CND, parti de l’ancien président John Dramani Mahama) siégeant au comité.

Fin de non-recevoir du Parlement

Le Parlement a aussitôt réagi pour les qualifier de « frivoles et vexatoires », affirmant qu’elles « devaient être écartées ». Mais trois autres députés membres du comité ont écrit lundi au Parlement pour réclamer une enquête interne « sur la véracité des allégations (…) de tentative de corruption ».

Nana Akufo-Addo, entré en fonction début janvier après avoir battu le président sortant John Dramani Mahama lors de l’élection présidentielle de décembre, a fait de la lutte contre la corruption une de ses promesses de campagne.

Le nouveau président s’est notamment engagé à nommer un procureur indépendant pour enquêter spécifiquement sur les allégations de corruption et éviter l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques.