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Dans une vidéo partagée dans la soirée du 23 janvier sur la page Facebook « Inside Carthage », le président tunisien dément catégoriquement et avec une pointe d’exaspération la fausse information concernant cette voiture de collection à la valeur historique.
Visite du garage en personne
« Vous pouvez nous reprocher beaucoup de choses, mais pas la bêtise politique », s’est défendu Béji Caïd Essebsi dans le garage du palais présidentiel, où est garée la fameuse voiture avec sa « plaque originale ».
Accompagné de son directeur de cabinet Slim Azzebi, le président s’adresse à la caméra, et plus particulièrement aux journalistes à l’origine de la rumeur, basée « sur rien d’autre que du vent ». « Pourquoi ces journalistes n’appellent pas pour vérifier l’information ? » Ces pratiques « ne sont pas bonnes pour le pays », qui a d’autres priorités en ce moment, a-t-il souligné, agacé.
« Ceux qui veulent venir vérifier [l’état de la voiture] par eux-mêmes sont les bienvenus », a-t-il ajouté en tapotant la calandre.
Une vidéo qui suscite des réactions mitigées
Si plusieurs internautes ont salué l’initiative et les paroles du président tunisien, d’autres se demandent s’il n’a « rien d’autre à faire de son temps libre », ou ne comprennent pas le fait qu’il doivent lui-même démentir ce genre de rumeur. Comme Mohsen Marzouk, ancien conseiller politique du président et aujourd’hui à la tête du parti « Le mouvement du projet de la Tunisie », qui met en cause sur sa page Facebook le rôle de certains des actuels conseillers de Béji Caïd Essebsi, qui se seraient « spécialisés dans ce genre de rumeurs et de mensonges. » Le président « a été obligé de quitter son bureau et de descendre lui-même au garage pour démentir » cette prétendue vente de la voiture de collection, a-t-il fait remarquer.
À partir du couronnement d’Elizabeth II en 1953, qui a constitué une formidable vitrine pour la marque britannique, de nombreuses personnalités en ont convoité les modèles, avec une prédilection pour la Phantom IV. Sur la liste d’attente par exemple, après le couronnement : le roi Hassan II du Maroc et le président tunisien Habib Bourguiba, pour lesquels un blindage invisible sera spécialement installé sur les vitres, raconte Yann Kerlau dans son livre Les dynasties du luxe.
Lors de sa visite en Tunisie en 1980, Elizabeth II s’était également déplacée en Rolls Royce. Pour la petite anecdote, la reine d’Angleterre serait la seule personne au Royaume-Uni à pouvoir conduire sans permis et sans plaque d’immatriculation !