Les gendarmes commandos chargés de la sécurisation du port d’Abidjan, poumon économique du pays, ont entamé un mouvement d’humeur ce mercredi 18 janvier au matin, en procédant à de nombreux tirs en l’air, selon plusieurs témoins et opérateurs de la plateforme portuaire.
Les militaires ont ensuite fermé tous les accès menant au port. Les tirs s’étaient calmés à la mi-journée, et la direction du port a fait savoir dans un communiqué que des dispositions avaient été prises pour en « assurer le fonctionnement normal ».
Négociations en cours
Le gouvernement a également annoncé au terme du conseil des ministres mercredi midi que des négociations avaient été entamées avec les mutins.
"Nous sommes en discussion avec les corps qui manifestent et nous ferons en sorte que tout cela cesse", Alain Donwahi, Min Défense #gouvci
— Gouvernement de Côte d'Ivoire (@Gouvci) January 18, 2017
Le PR a instruit les Grands Commandements de l'Armée, de la Gendarmerie et la Police afin de recenser leurs préoccupations #gouvci
— Gouvernement de Côte d'Ivoire (@Gouvci) January 18, 2017
Par ailleurs, des tirs en l’air ont également été signalés au sein de la troisième garnison de gendarmerie d’Abidjan, dénommée camp commando de Koumassi. Mais aucune revendication claire n’a pour l’heure été faite de ce côté.
« La situation est alarmante mais que les Ivoiriens nous fassent confiance. Le gouvernement trouvera des solutions, mais pas dans le chaos. Il y a un processus de contamination des autres corps en cours. La Côte d’Ivoire vit les conséquences de la guerre et de la crise postélectorale », a expliqué Hamed Bakayoko, le ministre de la Sécurité, qui a lancé un appel à la presse pour aider le gouvernement à relayer son message.
"Nous voulons rassurer les populations de que nous travaillons à la résolution de cette situation", H.BAKAYOKO, Min Intérieur #gouvci pic.twitter.com/5XC98TqvRi
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« On demande une augmentation de salaire »
« Nos conditions de travail sont difficiles. C’est l’État qui doit payer nos tenues », témoigne un gendarme impliqué dans la protestation au port. « On demande une augmentation de salaire. Avant, on avait une prime de mission de 8 400 francs CFA par jour qui n’est plus payée depuis 2011. La prime alimentaire de 50 000 francs CFA par mois sur le salaire a été supprimée. Nous exigeons la réintégration de cette prime et un paiement de ses arriérées. Nous sommes sous la tutelle du ministère de la Défense comme les militaires ».