Politique

Burkina : ce qu’il faut retenir de la tweet-conférence de Roch Kaboré

Mercredi 28 décembre, à l’occasion de l’anniversaire de son investiture, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré répondait aux questions de ses compatriotes sur Twitter et Periscope. Retour sur une initiative presque inédite en Afrique de l’Ouest.

Mis à jour le 4 janvier 2017 à 10:53

Roch Kaboré après son élection, le 1er décembre 2015 à Ouagadougou. © Theo Renaut/AP/SIPA

De la défense à l’économie, en passant par l’éducation, la santé, la justice et (un peu de) sa vie personnelle, Roch Marc Christian Kaboré, comme Mahamadou Issoufou l’avait fait il y a quelques mois au Niger, a répondu aux questions des twittos burkinabè pendant 90 minutes, soit 30 minutes de plus qu’initialement prévu.

La Défense, principale préoccupation

Le chef de l’État s’est notamment expliqué sur le remplacement du général Pingrenoma Zagré à la tête de l’état-major par le colonel-major Oumarou Sadou. « Cette décision s’inscrit dans le cadre de la réorganisation des forces armée burkinabè », a précisé le président Kaboré.

Alors qu’une attaque sur un poste des forces de sécurité à Nassoumbou a fait douze morts mi-décembre, le secteur de la défense reste un chantier important. Il devrait même être l’objet d’un mini-remaniement ministériel. « La question du ministère plein de la Sécurité sera prise en compte dans la réorganisation gouvernementale », a de fait évoqué le chef de l’État, qui gère actuellement ce portefeuille.

Le dossier Zida en cours de traitement

Roch Marc Christian Kaboré s’est également exprimé sur la réforme de la police, et notamment l’incorporation des koglweogo, le dossier du général Yacouba Isaac Zida, « en cours de traitement », ou encore sur la santé infantile et le secteur énergétique.

Le chef de l’État a même abordé sa situation personnelle en matière de logement. Alors qu’il n’habite pas encore le palais de Kosyam, traditionnelle lieu de résidence des Présidents du Burkina Faso, Roch Kaboré explique que ce n’est qu’une question de temps. Endommagée par la tentative de coup d’État de 2015, celle-ci serait en travaux et non-habitable actuellement.