Alors que la cimenterie sénégalaise de Dangote a discrètement démarré, le 10 décembre 2014, son concurrent français Vicat est plus que jamais déterminé à faire condamner l’État, qu’il accuse d’avoir indûment favorisé le groupe nigérian. D’après Boubacar Camara, patron de sa filiale Sococim, les autorités auraient permis à Dangote Cement de passer outre les réglementations locales environnementales et sociales, entraînant une distorsion de la concurrence.
« Les arbitres des deux parties sont désormais désignés, la procédure suit son cours au Cirdi [Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements], à Washington. Le lancement de l’usine rend l’évaluation du préjudice plus facile », estime-t-il. Contacté par Jeune Afrique, le groupe Dangote refuse de commenter cette affaire « qui ne le concerne pas ». Carl Franklin, son porte-parole, soutient que « la production de l’usine sera tournée essentiellement vers l’exportation, surtout vers les pays sahéliens, dont le Mali ».
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