Vingt-cinq personnes ont été arrêtés à l’aube du mardi 6 décembre, en possession de « millions de dollars et de lingots d’or », précise dans son communiqué l’Autorité en charge de la lutte contre la corruption dans les institutions publiques.
Parmi elles, figureraient des professeurs d’universités, des travailleurs médicaux, des propriétaires de centres médicaux et des intermédiaires.
Des perquisitions ont également été menées dans dix centres médicaux et laboratoires où des documents et données informatiques concernant le trafic ont été retrouvés.
Vaste réseau
Le réseau comprend « des Égyptiens et des ressortissants d’autres pays arabes, qui profitent de la situation économique de citoyens pour pouvoir leur acheter leurs organes et les vendre [contre] une importante somme d’argent », précise encore l’Autorité.
Selon l’OMS, l’Égypte figure parmi les cinq premiers pays en terme de trafic illégal d’organes, malgré l’adoption en 2010 d’une loi interdisant le commerce des organes humains, de même que les transplantations entre Égyptiens et étrangers, sauf en cas de couples mariés.
Le trafic d’organes fait aussi des victimes dans le Sinaï, où il tue des réfugiés en provenance d’Afrique subsaharienne, si l’on en croit les déclarations de 2012 d’Antonio Guterres, alors patron du Haut-commissariat aux réfugiés de l’Onu (HCR).