Le processus électoral a débuté ce matin à 8h et se poursuit jusqu’à 17h dans les 1 400 bureaux de vote du pays. Mais la Gambie se retrouve isolée du reste du monde. Plusieurs agences de presse et médias internationaux indiquent qu’Internet est coupé dans le pays.
Ce mercredi matin, les appels à l’international et envois de SMS n’étaient par ailleurs plus possibles depuis et vers la Gambie, précise l’AFP.
https://twitter.com/jaomahony/status/804229104186880000
Dès mercredi soir, plusieurs journalistes sur place dont Benjamin Roger, envoyé spécial de Jeune Afrique en Gambie pour les élections présidentielles, rapportaient le risque élevé d’un black-out le jour du scrutin.
#Gambie : craintes d'une éventuelle coupure du réseau internet à partir de demain, à l'ouverture des bureaux de vote pour la présidentielle
— Benjamin Roger (@benja_roger) November 30, 2016
Des craintes confirmées dans la soirée, avec une panne du réseau Internet détectée dans le pays par Psiphon, un logiciel de contournement qui permet d’obtenir un accès à un Internet non censuré.
Ongoing Internet outage identified in #Gambia. No network traffic from Gambia since 2010 GMT. pic.twitter.com/SiNFKO6rvU
— Psiphon Inc. (@PsiphonInc) November 30, 2016
La semaine précédant l’élection présidentielle gambienne, une coalition d’ONG qui défend les droits numériques avait lancé une campagne pour dénoncer les coupures et les restrictions de l’accès à Internet dans le monde. Selon l’ONG Internet Sans Frontières, plusieurs pays africains, à l’instar du Gabon en août, ont récemment restreint l’accès à Internet en périodes électorales.