Des 21,7 millions de Sud-Africains actifs, 5,873 millions étaient au chômage fin septembre selon les chiffres publiés par l’agence nationale des statistiques mardi. C’est une progression de 4,2% sur le trimestre, par rapport aux 5,634 millions de chômeurs comptabilisés fin juin. Sur un an, ce sont 455 000 personnes supplémentaires qui ont été enregistrées comme chômeuses.
Les licenciements intervenus dans les secteurs minier, manufacturier et des services sont les causes de cette hausse du chômage qui touche en priorité les 15 à 24 ans, représentant 54 ,2% de la population active sans emploi.
En Afrique du Sud, 30,5% des Noirs n’ont pas d’emploi contre seulement 7% des Blancs, ce qui révèle les graves inégalités frappant le pays vingt-deux ans après la fin officielle de l’apartheid.
L’intention annoncée par le gouvernement d’octroyer un salaire minimum de 3 500 rands (234 euros) mensuels à tous les employés du pays afin de réduire les inégalités divise actuellement les économistes dont certains estiment qu’elle pourrait faire augmenter le chômage à cause du coût qui pèserait sur les employeurs.
Scandales
Première économie du continent après s’être fait doubler par le Nigeria, l’Afrique du Sud peine à accélérer son activité ces dernières années, à cause surtout de la baisse des cours des matières premières dont elle est grande productrice.
Pendant ce temps, l’opposition pointe les nombreux scandales dans lesquels est empêtré le président Jacob Zuma. Le pays qui échappe à la récession depuis 2009, affiche des prévisions de croissance de +0,5% pour 2016. Les marchés craignent d’ailleurs dans les prochaines semaines, une dégradation de sa note souveraine par les agences de notation.