Selon le ministre de l’Intérieur kényan Joseph Nkaissery, qui s’est exprimé face à la presse, cette annonce fait suite à une requête du Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR).
« Je souhaite annoncer que le gouvernement a accepté la demande de repousser de six mois la date limite pour l’achèvement du rapatriement des réfugiés somaliens et la fermeture du complexe de Dadaab », a-t-il déclaré.
« Le rapatriement se poursuivra de façon humaine, digne et en sécurité », a par ailleurs assuré le ministre.
La sécurité nationale invoquée
Le gouvernement kényan avait pris de court les réfugiés, les agences humanitaires, l’ONU et les partenaires occidentaux du Kenya en annonçant le 6 mai dernier sa décision de fermer Dadaab à la fin du mois de novembre.
Pour justifier sa décision, le gouvernement kényan avait mis en avant la sécurité nationale. Les autorités assurent, sans en fournir la preuve, que c’est de ce camp qu’avaient été planifiées les attaques des islamistes somaliens shebab contre le centre commercial Westgate à Nairobi en 2013 et l’université de Garissa (nord-est) en 2015.
L’annonce de sa fermeture et de la mise en place du programme de retours volontaires mis en place depuis ont suscité de nombreuses critiques des organisations de défense de droits l’Homme qui accusent le Kenya d’user de coercition pour forcer les réfugiés à retourner vivre dans un pays toujours très instable et en proie à une insécurité chronique.