Craint et respecté, ce plaideur de 53 ans est l’un des ténors de la "place" africaine. En janvier dernier, il a fait une entrée fracassante dans le dossier du Franco-Camerounais Michel-Thierry Atangana, libéré un mois plus tard, après dix-sept ans de prison au Cameroun. Parallèlement, il est intervenu pour le compte de Marcel Ntsourou, l’ex-numéro deux des services secrets congolais condamné aux travaux forcés à vie.
Ses nombreux succès à la barre lui valent le surnom d’Acquitattor et un ego de taille. S’il n’est pas vraiment un africaniste, Éric Dupond-Moretti s’intéresse aux dossiers qui touchent au continent, plaidant pour le frère de Mohamed Merah ou pour Najèbe Oulmoudène – d’abord acquitté puis condamné en appel à neuf ans de prison – dans l’affaire de l’agression mortelle de Brahim Déby, fils du président tchadien, près de Paris, en 2007. Mais c’est en défendant la famille Bongo dans l’affaire des "biens mal acquis" qu’il a goûté à l’exotisme judiciaire.