La guerre des clans fait rage au sein de la famille Mandela. "Les exécuteurs testamentaires de feu M. Nelson Rolihlahla Mandela ont décidé de s’opposer à la plainte déposée par Mme Nomzamo Winifred (Winnie) Mandela au tribunal d’instance de Mthatha après avoir essayé de trouver une solution amicale", a déclaré dans un communiqué l’un d’entre eux, le vice-président de la Cour constitutionnelle Dikgang Moseneke.
"La plainte cherche à saper ou modifier les dernières volontés et le testament de feu Nelson Rolihlahla Mandela, a-t-il ajouté, soulignant que "les exécuteurs se doivent de défendre la validité du testament et les souhaits du testateur".
Soutenant qu’elle a été achetée à son nom quand Nelson Mandela était en prison, alors que le couple était encore marié, Winnie Madikizela-Mandela, 78 ans, souhaite que la maison de Qunu lui revienne.
"Je l’ai laissé vivre sur ma propriété. Je n’allais pas lui faire ça (l’expulser) simplement parce qu’il était marié à une troisième femme", a-t-elle récemment déclaré dans une interview, s’en prenant violemment à Graça Machel, la veuve d’origine mozambicaine du héros de la lutte anti-apartheid qui "possède déjà tout ce qu’on peut souhaiter au Mozambique".
>> Lire aussi : Graça Machel accepte la moitié de l’héritage de Mandela
Décédé en décembre 2013 à l’âge de 95 ans, Madiba a confié la maison à une fiducie familiale, "au bénéfice de la famille Mandela, de (sa) troisième femme et de ses deux enfants", ne laissant rien à Winnie. Il a également légué une partie de ses biens à ses proches et anciens collaborateurs, des écoles et l’ANC, son parti.
>> Lire notre dossier : Nelson Mandela, l’Africain du XXe siècle