« J’ai été cadre supérieure dans plusieurs sociétés en Angola, mon CV parle de lui-même », a encore indiqué, le 9 novembre, Isabel dos Santos. Âgée de 43 ans , elle est considérée comme la femme la plus riche du continent africain.
Après sa nomination en juin à la tête de la compagnie pétrolière nationale par son propre père, un groupe de juristes a déposé un recours devant la justice angolaise. Selon eux, les agents publics, y compris le chef de l’État, n’ont pas le droit de nommer des membres de leurs familles.
Saisie du dossier, la Cour suprême angolaise a demandé fin octobre au président José Eduardo dos Santos et à sa fille de présenter leurs arguments en défense. Une demande restée jusque-là lettre morte.
Une « manœuvre politique de l’opposition », selon Isabel dos Santos
« Je crois en la justice et je suis prête à répondre à toute convocation pour donner des précisions. Tous les Angolais ont le devoir de rendre des comptes s’ils agissent en dehors de la loi », a assuré mercredi soir Isabel dos Santos devant la presse, critiquant toutefois une « manœuvre politique de l’opposition ».
« Je vous assure que ma détermination à mener avec succès ma mission n’est pas du tout entamée », a-t-elle martelé. La Sonangol traverse une période délicate, victime de la chute des cours de l’or noir engagée en 2014. Les médias angolais se sont ainsi fait l’écho de retards de paiement de la compagnie à plusieurs de ses partenaires étrangers.
Mais jeudi 10 novembre, la compagnie s’est fendue d’un communiqué pour justifier de la bonne gestion de sa présidente. « En juin 2016, la Sonangol a lancé un profond processus de transformation pour répondre aux défis posés par la situation actuelle du secteur pétrolier en Angola et dans le monde », a indiqué l’entreprise.
« Nos cinq premiers mois à la tête du conseil d’administration ont permis d’importantes réalisations autour de quatre piliers fondamentaux : rigueur, rentabilité, transparence et excellence », s’est félicité de son côté Isabel dos Santos.