Au Palais des congrès aménagé pour la soirée de clôture, l’assistance fut nombreuse mais l’ambiance tiède. Les remerciements des lauréats sont allés le plus souvent à leur papa et maman qui leur ont permis de faire du cinéma, les flashs ont crépité, les primés sont redescendus de la tribune en serrant sur leur cœur leur trophée. Pas de pleurs, pas d’évanouissements, pas de discours édifiants.
Bref, de l’ennui. Raison pour laquelle la salle – remplie d’officiels et de bourgeoises en décolleté – s’est levée pour partir alors que Kaouthar Ben Hania qui venait pourtant de décrocher la plus grande distinction du festival, le Tanit d’or, entamait son speech.
À la sortie, tout le monde fut d’accord sur une chose : le seul gagnant de cette session fut le public tunisien qui, pendant huit jours, a rempli avec enthousiasme et ferveur les salles de projection. Des jeunes pour la plupart. Les mêmes qu’on voyait, ce soir du 5 novembre, confinés derrières les barrières, à regarder passer les stars…
Prix de la Compétition officielle
Tanit d’or : « Zeineb n’aime pas la neige » de Kaouthar Ben Hania (Tunisie)
Tanit d’argent : « Clash » de Mohamed Diab (Egypte)
Tanit de bronze : « 3000 nuits » de Mai Masri (Palestine)
Grand prix spécial du jury : « The revolution won’t be televised » de Rama Thiaw (Sénégal)
Meilleur scénario : « 3000 nuits » de Mai Masri (Palestine)
Meilleur montage : « Clash » de Ahmed Diab (Egypte)
Courts métrages
Tanit d’or du court métrage : « Marabout » de Alassane Sy (Sénégal)
Tanit d’argent : « Silence » de Chadi Aoun (Liban)
Tanit de Bronze : « A Place for my self » de Marie Clémentine (Rwanda)