« Nous avons tous été libérés ce soir [mercredi 2 novembre]. Nous sommes convoqués le 9 novembre », mais « les enquêtes doivent se poursuivre », a déclaré à la presse Carbonne Beni wa Beya, l’un des cinq militants de Filimbi arrêtés samedi 29 octobre, en même temps que leur chauffeur.
Les six hommes, qui étaient détenus au parquet de Kinshasa-Gombe, ont été libérés sous caution, a annoncé sur Twitter l’un de leurs avocats, Hervé Diakiese :
Les @filimbi243 sortent libres du parquet de grande instance de Gombe. pic.twitter.com/kW8bgkk1kE
— HERVE DIAKIESE (@HDIAKIESE) November 2, 2016
Un des membres de Filimbi arrêté pour « espionnage »
Ils avaient été interpellés après une manifestation contre la prolongation du mandat du président congolais Joseph Kabila, qui doit prendre fin en décembre 2016.
Leur libération a eu lieu quelques heures après celle d’un autre militant, Arciel Beni, frère de Carbonne Beni wa Beya. Il avait été arrêté lundi et accusé « d’espionnage des services de la police » alors qu’il filmait l’arrestation des six premiers.
Mobilisation contre Kabila
Filimbi [« coup de sifflet » en swahili, NDLR], qui se présente comme un collectif de différents mouvements citoyens congolais, est opposé à toute prolongation du mandat de Joseph Kabila au-delà de la date officielle de la fin de son mandat, et plaide pour une tenue de l’élection présidentielle en 2017.
Comme d’autres organisations pro démocratie, Filimbi rejette l’accord politique conclu entre une frange de l’opposition et le pouvoir, reportant la présidentielle jusqu’à avril 2018.