« La page de l’opération Sangaris est tournée en République centrafricaine », a déclaré Jean-Yves Le Drian lors d’une cérémonie au camp militaire Mpoko, près de l’aéroport de Bangui, en présence des autorités locales et du corps diplomatique.
L’armée française « présente, active et vigilante »
Le ministre français de la Défense avait auparavant tenu à rassurer les responsables centrafricains : la fin de Sangaris ne signifiera pas la fin des relations militaires entre la France et la Centrafrique.
« L’armée française sera certes moins visible mais elle sera présente, active et vigilante », a ainsi affirmé Jean-Yves Le Drian, dans un discours à l’Assemblée nationale, face à des députés inquiets de la violence persistante dans leur pays.
Le chef #MINUSCA @parfait_onanga a reçu lundi au siège de la MIssion le MinDef français @JY_LeDrian #CARcrisis pic.twitter.com/1M5ztiTX1D
— MINUSCA (@UN_CAR) October 31, 2016
Barkhane pourrait être sollicité en renfort
« Nous conserverons une capacité d’intervention […] grâce aux unités de l’opération Barkhane [dont l’état-major se trouve au Tchad voisin, ndlr] ou aux autres forces positionnées en Afrique », a avancé le ministre français.
Environ 350 militaires français, équipés de drones d’observation, resteront présents en Centrafrique, dont une centaine au sein de la force de l’ONU (Minusca, environ 12 000 hommes), notamment au niveau de l’état-major. La France avait mobilisé plus de 2 000 soldats au plus fort des tensions.
Aux côtés du Président Touadéra pr réaffirmer le soutien de la France à la #Centrafrique. pic.twitter.com/cOturtyWKf
— Jean-Yves Le Drian (@JY_LeDrian) October 31, 2016
« Sangaris se retire beaucoup trop tôt »
« Sangaris se retire beaucoup trop tôt. Nos forces de sécurité ne sont pas en mesure de prendre le relais. Les forces onusiennes sont de plus en plus débordées dans leur rôle de pompier », a pour sa part regretté le député Anicet Georges Dologuélé, ancien candidat à l’élection présidentielle.
Sur le terrain, les épisodes de violences meurtrières n’ont pas cessé. Dimanche 30 octobre, au moment de l’arrivée de Jean-Yves Le Drian, un règlement de compte entre groupes armés faisait plusieurs morts – une dizaine, de source locale – dans le quartier musulman de Bangui, le PK5. En fin de semaine dernière, des violences dans le centre du pays avaient quant à elle fait 25 morts, dont six gendarmes.