Dans un communiqué publié lundi, le parti du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré accuse les pro-Compaoré d’être à l’origine de la nouvelle tentative de coup d’État déjouée début octobre, et révélée vendredi par le gouvernement.
« La récente intention des soldats de l’ex-RSP (régiment de sécurité présidentielle) de s’attaquer aux garnisons militaires où sont détenus les putschistes confirme qu’il s’agit là d’initiatives coordonnées, civiles et militaires, concourant aux mêmes objectifs à savoir libérer leurs chefs détenus et restaurer l’ordre ancien », écrit le Mouvement du peuple pour le progrès, le parti du président burkinabè.
« En cela, (l’apparition) suspecte il y a quelques jours de leur chef suprême, Blaise Compaoré, sur les écrans de télévision n’est certainement pas un fait du hasard », poursuit le texte.
L’ancien président burkinabé Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de pouvoir en 2014 et qui vit en exil à Abidjan, s’est entretenu récemment avec l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié (1993-199). Mais rien n’a filtré de cet entretien.
Un ancien garde du corps de Blaise Compaoré à l’origine du putsch manqué ?
Selon le ministre burkinabè de l’Intérieur, Simon Compaoré, le putsch manqué de début octobre devait être mené par un groupe de 30 hommes composé essentiellement de sous-officiers et de militaires du rang issus du RSP, commandés par l’adjudant-chef Gaston Coulibaly, un des anciens garde du corps de Compaoré, « activement recherché » par les services burkinabè.
De son côté, Salifou Diallo, le président de l’Assemblée nationale demande à ce que les protagonistes de ce coup d’État manqué soient identifiés : « le mouvement du peuple pour le progrès (MPP) encourage les enquêteurs à poursuivre leurs recherches, aussi bien dans le milieu militaire que civil, afin de mettre en lumière toutes les connexions et d’en établir les preuves ».