Les meurtriers sont arrivés dans la ville en véhicule et ont tourné un bon moment autour du domicile du militaire malien et de son cousin avant de les assassiner, a précisé le gradé. Un autre officier affirme lui que les deux victimes ont été assassinées au pistolet automatique.
Trois autres victimes ces derniers mois
Ces deux agressions sont loin de constituer un cas isolé, puisqu’au cours des derniers mois, trois personnes, dont un officier malien accusé d’informer l’armée et ses alliés sur les mouvements des groupes jihadistes dans la région de Tombouctou, ont été tués, tandis qu’un colonel a échappé à une tentative d’assassinat samedi à Bamako, selon un de ses proches.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement. Toujours est-il qu’aujourd’hui, des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes. Dernièrement, la Minusma s’inquiétait justement de la reprise des combats autour de Kidal.