Les motivations de la France sont tout particulièrement pointées du doigt. Le rapport revient sur les propos d’Alain Juppé, ministre des affaires étrangères en 2011, lorsqu’il a présenté le projet de résolution sur l’intervention en Libye au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Il avait alors insisté sur l’urgence humanitaire, ajoutant que « le temps était compté ». Une urgence humanitaire, qui, selon les informations recueillies par le parlement, a été largement exagérée.
Intérêt personnel de Nicolas Sarkozy
Et les parlementaires de dénoncer : les raisons qui ont poussé la France à soutenir avec tant de vigueur une intervention militaire contre Mouammar Kadhafi sont principalement « de l’ordre de l’intérêt national français, ou de l’intérêt personnel de Nicolas Sarkozy« . Citant des conversations entre diplomates américains et français révélées l’année dernière, le rapport évoque « une volonté d’obtenir une plus grande part du pétrole produit en Libye, d’augmenter l’influence française en Afrique du nord, d’améliorer l’image de Nicolas Sarkozy en France et de donner à l’armée française une occasion de réaffirmer sa position sur la scène mondiale ».
Une intervention anglaise fondée sur « des postulats erronés »