Les services secrets nigérians ont annoncé dimanche soir, dans un communiqué, avoir mis le grappin sur le cerveau du kidnapping de contractuels de Lafarge. Un enlèvement survenu fin juin dans la région pétrolière du Delta (sud) de sept personnes, dont cinq expatriés, travaillant pour la société australienne Macmahon, sous contrat avec le cimentier franco-suisse Lafarge Holcim.
Les otages libérés une semaine plus tard
C’est le 22 août que le baron de ce rapt, un certain Samuel Asuquo, a été arrêté dans le village de Nasarawa Bakoko, dans l’État de Cross River, a expliqué le département des Services d’État nigérian dans son communiqué. Pour avoir piloté l’enlèvement des trois employés australiens du cimentier Lafarge, Asuquo avait reçu une rançon de 150 millions de nairas (470 815 dollars), poursuit le même communiqué. Parmi les autres otages se trouvaient deux Nigérians, un Néo-Zélandais et un Sud-Africain, tous employés de la société minière et d’ingénierie Macmahon. Tous avaient recouvré leur liberté une semaine plus tard, sans qu’aucune rançon ne soit payée, disait-on à l’époque.
L’attaque avait coûté la vie au chauffeur nigérian, alors qu’un quatrième employé australien avait réussi à s’enfuir.
Recrudescence des enlèvements et conséquences
Les enlèvements pour rançon deviennent de plus en plus récurrents dans la région sud-est du Nigeria. Ils visent toutefois rarement les étrangers. Le vendredi 2 septembre, 15 employés nigérians de Nestoil (une entreprise locale d’hydrocarbures) ont été enlevés par des hommes armés, sur une route proche de Port Harcourt, la capitale de l’État de Rivers. Les attaques répétées contre les installations pétrolières dans la région du Delta ont occasionné une chute de la production du brut. Et le pays entré en récession économique la semaine dernière a déjà perdu sa place de premier producteur de pétrole du continent au profit de l’Angola.